Avec ce bel animal
Que l’on n’aura pu dompter
Nos relations ancestrales
Remontent à l’antiquité
En Égypte au bord du Nil
N’était digne d’intérêt
Que ce qui était utile
Lui, avait plus d’un attrait
Déjà de malins rongeurs
S’intéressaient aux récoltes
Dont ils humaient les senteurs
D’un air semblant désinvolte
Des paysans et marchands
Par leurs durs labeurs fourbus
En stratèges fins et savants
Jugeaient des grains à eux dus
Ces pauvres hommes las de ça
Choisirent d’un commun accord
D’appeler à l’aide les chats
Pour régler aux rats leur sort
C’est depuis ces temps anciens
Que ces trois font plus que paire
Partout où se trouvent des biens
Seuls ou ensemble ils opèrent
Depuis l’ère des Egyptiens
Jusqu’aux temps industriels
Tout se passait plutôt bien
Sans qu’il n’y ait de querelle
Arriva le Dieu pétrole
Qui fit perdre la boussole
Au plus fort des trois compères
Suivi des autres, débonnaires
Voilà notre hominidé
Comme dans un conte de fée
Créant partout l’abondance
Vite rejoint dans la danse
Les rats encore plus nombreux
Se moquant des contentieux
Se délectaient des réserves
Avant que d’autres se servent
Non seulement dans les campagnes
Où c’était souvent le bagne
On trouvait aussi en ville
Les chats en beaux domiciles
Plus que nourris par Maîtresses
Contre ronrons et caresses
Passaient leur temps à dormir
Et chasser pour le plaisir
Jusque là l’histoire est belle
Mais les oiseaux qui n’ont qu’ailes
Pour s’extirper de leurs griffes
Devraient être plus combatifs
C’est chaque année par millions
Suite à gratuite agression
Que ces chanteurs de jardins
Connaissent une triste fin
De tellement nombreux forfaits
Que si l’oiseau disparaît
Le chat n’est pas étranger
Au risque de vous choquer
© Pierre Couchard