Belle d’antan

 

 

Qu’es-tu donc maintenant devenue
Ma Belle, d’antan dans mes bras tenue ?
De secondes en secondes égrainées
Combien de lunes, depuis, écoulées ?

 

Es-tu toujours parmi les vivants
Ton corps pour un autre encore vibrant ?
J’aimerais tant ne pas le savoir,
Pour laisser le doute nourrir l’espoir.

 

Ce corsage blanc de jeune bachelière,
Surtout prompte à l’école buissonnière,
Dans la pénombre je le revois,
Qui ce soir-là n’était que pour moi.

 

Sur un air fameux de Billy Paul,
J’ai osé enlacer tes épaules.
Le reste de la nuit fut à nous.
Bien que jeunes, plus besoin de nounous.

 

S’en suivirent de longues et belles Amours
Qui moururent dans un champ de labour.
Autour de quelques tas de fumier
Qu’il fallait avant l’hiver délier.
Comme quoi en matière de sentiments,
Il se peut des épilogues fumants.

 

 

 

©  Pierre Couchard

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