Quand arrive le printemps
Il est grand temps
D’aller aux champs
Des poitrines aux bourgeons
Filles et garçons
Les sentent bons
Pendant longtemps l’insouciance
berça l’enfance
De toute une France
Le siècle aux deux bains de sang
Fut percutant
Pour les vivants.
De cela qu’en tire l’histoire
Qui sans mémoire
Se laisse avoir ?
Pour préparer les esprits
C’est reparti :
Pointer l’ennemi
Toujours les mêmes méthodes
Bien trop commode
Montrer l’exode
Par la fibre émotionnelle
Le passionnel
L’irrationnel
Les bonnes âmes conquises
Aucune surprise
Que guerre acquise
Tous les peuples une fois de plus
Seront perdus
Et combattus
Brisés, foutus
Et abattus
Ainsi de la crêpe en poêle
Jetée en l’air comme balle,
Sommes au Champ de Leurres.
Craignons que L’hiver ne passe
Mais reprenne de sa vigueur
Pour nous mener dans une impasse