Le jour est clair,
Et je suis là.
Revoici le temps du printemps
Et avec lui le renouveau.
Mais beaucoup trop d’ombre au tableau
Pour retrouver l’espoir, vraiment.
L’hiver fut long, l’attente aussi
De jours heureux qui eurent pu être
La solution de mon mal-être.
Hélas ils sont morts dans l’oubli.
Alors que tout était bonheur
Quand nous étions jeunes et beaux,
Nous prévoyions un beau troupeau
Dans nos pâtures et champs de fleurs.
A chaque tour de la pendule
Depuis que ce temps s’est enfui,
Ce sont les longues heures d’ennui
Les unes aux autres qui s’accumulent.
Sans fin paraît le long tunnel
Au bout duquel nulle lumière
Montre la voie à mes prières
Qui sombrent dans l’obsessionnel.
Trop lourd est le fardeau porté,
Pauvres épaules en sont meurtries.
Elles ne pourront, toute leur vie
Sans un soutien continuer.
En conclusion il est plus sage
Que de cela je me délivre.
Je m’en remets au bateau ivre
Lui laissant soin d’un beau naufrage.
Rompons amarres, voguons au loin !
Un dernier mot, Adieu vous dis-je.
Eûtes-vous aimé plus de prestige ?
De tout cela n’est plus besoin.
La nuit est noire,
Je suis parti.
© Pierre Couchard