Les Corbeaux et les Renards

 

 

Qui, de clarté se préoccupe,
Peut continuer à penser
Qu’il y a dans tel jeu de dupe,
La moindre once de sincérité ?

 

Afin que société fonctionne,
Il se doit de l’organiser
Pour que beaux parleurs et planqués
Puissent dominer ceux qu’ils ponctionnent.

 

Alors que tout peut laisser croire,
Dans une logique qui serait belle,
Que c’est à nos plus méritoires
Que l’on confie la citadelle,
C’est au contraire un beau foutoir
Où échouent corbeaux et corbelles,
Assoiffés d’honneurs et de gloires,
Au seul souci qu’est leur gamelle !

 

L’équation est arithmétique :
Plus les corbeaux seront nombreux,
Au fromage rivés comme des tiques,
Plus ils seront talentueux
Pour décréter projets iniques
Qui n’auront pour seul but que
Changer renards en pompes à fric,
Non plus rusés mais besogneux.

 

Autre élément de l’équation :
Pondre des lois et des décrets,
Dans tous les sens, à profusion,
Qui pourront plaire aux gens simplets
Mais dont la seule et vraie mission,
Dans un maillage plus que parfait,
Sera de bloquer toute action
Des Renards qui s’opposeraient.

 

Tout comme dans une partie d’échec,
Il faut savoir raison garder :
Aidés du vieux cousin Fennec,
Renards vont bien se regrouper,
Renoncer aux salamalecs
Et refusant bourse délier,
A ces corbeaux clore le bec,
Ce qui sera saine équité.

 

Dans cette histoire qui n’est que farce,
Dont les Renards sont les Dindons,
La République est une belle garce
Prenant Vaches à lait pour des cons.

 

 

© Pierre Couchard

 

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