Devant ces belles pièces de puzzle,
De vous à moi, je vous avoue,
En cogitant ce texte fou
Je me perçois quelque peu seul.
A la mémoire du cher Boby
Je vais oser, bien qu’ébaubi.
A partir des mots, que l’idée suinte
Pour que la cible, là, je la pointe.
Je vais aller, mais pas à pas,
Trop prestement, je ne veux pas.
Tenter de lier tout bout à bout
Pour qu’il y ait, au bout du bout
Une belle histoire bien terre à terre
Sans que l’on doive rouler par terre.
Si elle avait ni queue ni tête
Et qu’en lisant, tous on s’embête,
Ça finirait, pas très heureux,
Tout simplement en tête à queue.
Tout commença en tête à tête
A l’occasion d’un jour de fête.
N’étaient d’abord que côte à côte,
Comme le seraient de bons vieux potes.
L’ambiance aidant, rompirent la glace
Pour vite finir en face à face.
Devant la foule, au coude à coude
N’eurent d’autre choix, pour qu’ils se soudent,
De rester là, joue contre joue,
Faisant déjà quelques jaloux.
Dans cet état, c’est nez à nez
Avec l’amour qu’ils sont tombés.
Bien impossible ici qu’ils couchent,
En sont restés au bouche à bouche.
Ne voulant pas en dos à dos
Finir la nuit comme des ados,
S’en sont allés à travers champs
Main dans la main, dansant, chantant.
Loin des regards, que l’on devine,
De leurs ébats qu’on imagine,
Neuf mois plus tard, chez nos aimés
C’est le bonheur, et née Anne est.
Entrés dans la maison de Dieu
Ont promit les yeux dans les yeux
Face à leurs proches en vis-à-vis
Que pour la vie ils soient unis.
Souvent la vie naît d’un folklore
Où se déchaînent des corps à corps.
Fasse que l’on puisse longtemps encore
Voir des idylles ainsi éclore . . .
.
© Pierre Couchard