Précision en amont :
Ce poème est à considérer comme un « droit de réponse » à une émission diffusée le jeudi 29 août 2024 sur France Inter, (qui n’est pas une radio de « service pudique » !).
Podcast de l’émission à découvrir ICI pour ceux qui le souhaitent.
Il n’y a pas que les revolvers qui tuent
M’a dit ce matin de sa voix ingénue
Le petit ange qui plane sur ma tête
Soucieux de vouloir mon cœur en fête
Il est aisé d’user de plein d’autres armes
Il en est même qui ne font aucun vacarme
On peut les voir, les entendre ou bien les lire
Il en est tant que j’ai l’esprit qui chavire
Doucement, insidieusement distillées
Elles nous sont méthodiquement martelées
Par tous ces canaux qui s’en donnent à cœur joie
Bien trop heureux de faire de nous viles proies
La dernière trouvaille serait de vivre nu
Par pitié Dames et Sieurs n’en jetez plus
Même si le porte drapeau de votre clique
N’est autre que la star du service public
Laissez tranquilles les pélicans et les singes
Pour ne pas être nus à défaut de linge
Tous savent se parer de plumes, poils ou écailles
Le pire, c’est vous qui les traitez de bétail
Hormis Hollywood ou les Buttes Chaumont
D’où sortent des corps sculptés en Apollon
Peu d’entre nous peuvent s’offrir en spectacle
A moins d’engendrer une franche débâcle
Égalités, riches et pauvres, épatant
Les marqueurs et les symboles du bien pensant
Ordonnés, comme des mots clés, à nous d’y croire
Quant à vous, restez planqués sur vos perchoirs
Et pour conclure, allez donc vous rhabiller
Dans vos apparats, vous pourrez mieux briller
Entre nous arrêtez de nous pomper l’air
Vos futiles combats menant droit à la guerre