Faire nation n’est pas mince affaire
Au-delà d’un projet commun
Qui le plus grand nombre fédère
Quelques symboles sont opportuns
Tous derrière l’hymne national
Les valeureux compatriotes
Déchaînent leurs cordes vocales
Tels dans Byzance les stratiotes
Que dire de notre Marseillaise
Moult fois sujette à critiques
Certaines bonnes d’autres mauvaises
Pour la rendre plus sympathique
Quoi de plus fort qu’une monnaie
Qui procure à tous la confiance
Du pauvre hère au gros bonnet
Sans manifester d’impatience
A la fin du siècle dernier
Le Franc qui rythmait notre puissance
Connut même sort que denier
Condamné à la déshérence
De tout cela mieux vaut en rire
Même si le constat est amer
Devant cette hargne à détruire
L’héritage multi-centenaire
Lion ailleurs c’est chez nous le coq
Qui sert d’emblème dont on est fier
Celui dont nulle basse-cour se moque
Bien qu’aujourd’hui moins vrai qu’hier
Pour avaler toutes les couleuvres
Il a dû s’allier d’un vilain
En suite d’habiles manœuvres
Qui l’ont rendu bien moins malin
C’est d’un mouton, non d’une pieuvre
D’avec qui il n’a fait qu’un
Nouvelle recette fruit de cette œuvre
Cela s’appelle un coq-ovin
© Pierre Couchard