Ode au plaisir, deux nymphes enlacées
L’une à l’autre, s’offrant dénudées
Loin des regards ensemble blotties
S’abandonnant à leurs douces envies
Combien longtemps ont dû-t-elles cacher
Tous ces désirs hantant leurs pensées
Perversités que l’ordre établi
A de tout temps âprement puni
Chance inouïe de vivre une époque
De tolérance qui vaut réciproque
Si l’un ou l’autre mène distincte vie
Chacun respecte différent avis
Charmant dessein que pouvoir aimer
Dans un rythme des mieux partagé
Où sont complices de ces âmes sœurs
Mêmes rondeurs et mêmes saveurs
Fermant les yeux je ne vois que vous
A vos ébats m’inviteriez-vous
Je sais ma foi que vous direz non
Et qu’en cela vous aurez raison
Le beau sexe en littérature
A inspiré si belles écritures
Qu’on est enclin quand l’esprit divague
A vous rêver en écume des vagues
De vos deux corps dont les draps vous lovent
Gardez pour vous leurs secrets d’alcôve
Soyez heureuses d’esprit et de chair
Et moquez-vous des propos amers !