Libre

 

 

Libre,
Je l’étais encore hier
Léger comme la poussière
Libre d’aller et venir
Sans que je n’aie à le dire

Libre,
Depuis, je ne le suis plus
Sombres barbares sont venus
Dans l’ombre je suis jeté
Au nom de « leur » Liberté

En enfer tout droit conduit
Chaque jour semble être nuit
La lumière devient ténèbres
L’horizon ligne funèbre

Les minutes sont des heures
Remplies d’angoisse et de peur
La crainte du lendemain
Résonne comme un refrain

Je suis envahi de froid
Tant me possède l’effroi
De la faim à la souffrance
Je pâtis de maltraitance

Déplacé les yeux bandés
Je ne puis me repérer
Plutôt que le son des bombes
Puis-je entendre les colombes

Mes frères m’ont-ils oublié
Essaient-ils de négocier
Vont-ils me sortir d’ici
De cela je les en prie

Si certains sont déjà morts
Naufragés du triste sort
D’autres sont toujours debout
Volontaires jusqu’au bout

Voici que tourne le vent
De toute part on entend
L’idée que vous échangiez
Otages et prisonniers

Quand l’histoire s’accélère
Vient le souffle du bon air
Demain je serai dehors
Comme un marin seul au port

Le plus beau et le plus dur
Un moment de bonheur pur
Voir les miens les enlacer
De tous si longtemps privé

Libre
Libre enfin, Libre demain
Pour quelle route quel chemin
Libre enfin, libre de penser
Pour que la Paix tant rêvée
Finisse par l’emporter

 

 

 

 
 

 

© Pierre Couchard

 

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