A vous conter bien triste histoire
Ne se voulant réquisitoire
On dit du pain qu’il est la vie
Ici serait un autre avis
Qui peut penser qu’un seul quignon
D’un animal aurait raison
Dans la vraie vie pourtant hélas
Arrive que cela se passe
Aux animaux, qu’ils vont croiser
Sur les chemins ou dans les prés
Le grand plaisir de promeneurs
Distribuer quelques douceurs
Animés d’un bon sentiment
Rien dans ce geste au demeurant
Ne leur paraît mettre en péril
Pas même le moindre sourcil
Qu’ils aient des poils ou bien des plumes
Ce qui n’est pas même costume
N’ont pas non plus même régime
Rendant le pain illégitime
C’est pour cela que chaque année
Certains d’entre eux vont trépasser
Moutons chevaux canards ou ânes
Touchés au fond de leurs organes
Dernier en date à faire les frais
De ce qui peut être un forfait
Un équidé d’asinerie
En petit coin d’Occitanie
Pompon le roi de la vallée
Au regard fier s’en est allé
Il n’ira plus par les chemins
Menant joyeux tous ses copains
Qu’il était beau le nez au vent
Toujours premier, toujours devant
Par tous les temps montrant la route
Pour arriver coûte que coûte
Si seulement par ce récit
Le bout de pain frais ou rassis
Pouvait passer aux oubliettes !
Soit entendue cette requête . . .